Impression 3D SLA et DLP : quelle différence ?
Dans le domaine de l’impression 3D, La SLA et la DLP font partie des différentes technologies les plus utilisées actuellement dans des services de personnalisation, de modélisation ainsi que les services d’impression. Si la stéréolithographie (SLA) est considérée comme la technologie originelle, le traitement numérique de la lumière ou Digital light Processing (DLP) est son dérivé. Toutes deux sont similaires, car ils permettent de réaliser un prototype avec des géométries et formes complexes. Toutefois, ils possèdent quelques différences dans des détails importants. Dans cet article, vous allez comprendre les différences entre ces deux technologies d’impression.
Quelles sont les similarités entre la 3D SLA et DLP ?
Avant de comprendre les différences entre la technologie d’impression 3D SLA et l’impression 3D DLP, il convient tout d’abord de faire un tour d’horizon sur leurs similarités.
La technologie d’impression SLA ou stéréolithographie ainsi que la technologie DLP ou Digital Light Processing sont toutes deux des solutions d’impression permettant de réaliser des pièces très précises, pour des projets de moulage ou de prototypage. Par exemple : des matériaux d’impression composites, des pièces en verre ou de céramique, etc.
En matière d’impression 3D, les deux technologies utilisent quasiment le même processus de fabrication. Ils exposent les photopolymères liquides, qui sont sous forme de résine, à une source lumineuse. Les consommables dotés de ces technologies possèdent un bac résine. Les deux méthodes permettent de produire des pièces 3D avec des détails très précis, personnalisés et surtout très fins.
En quoi se différencient les deux méthodes d’impression de prototype ?
La technique d’impression
Les imprimantes 3D SLA et DLP utilisent des techniques différentes pour imprimer une pièce. Le processus d’impression dans la stéréolithographie repose sur un faisceau laser. Dans cette forme de modélisation numérique, l’imprimante va faire durcir la résine pour créer des modèles de petites séries. Le laser se déplace dans l’axe horizontal du bac à résines pour solidifier la matière couche par couche, point par point. Les imprimantes 3D SLA fonctionnent selon deux approches :
• La plateforme de fabrication avec le bac de résine est déplacée vers le bas sur l’axe Z permettant au laser de travailler de haut en bas.
• La plateforme est déplacée vers le haut de l’axe permettant au laser de travailler de bas en haut.
Pour produire une impression 3D, la technologie DLP utilise un projecteur pour exposer la matière liquide. Le projecteur illumine l’enveloppe de résine. Tandis qu’un dispositif micromiroir numérique ( DMD), situé entre le projecteur et la surface de résine, va davantage réfléchir le projecteur pour une exposition très précise de toute la couche de résine. Ainsi, l’ensemble dans le bac à résine reçoit la lumière à partir d’une seule projection. Ce dispositif composé de micro miroirs actifs va polymériser la résine avec une précision absolue de sorte à la faire durcir davantage.
La qualité du rendu avec les deux techniques d’impression 3D
La qualité d’impression est un des facteurs permettant d’évaluer les différences nettes entre une imprimante à technologie SLA et une autre à technologie DLP. À première vue, les deux technologies permettent de modéliser des pièces imprimées de haute résolution. Chacune permet d’imprimer des pièces fonctionnelles de haute précision avec des détails de haute-définition et des surfaces lisses. Toutefois, vous pourrez tout de même trouver une véritable différence d’aspects entre les résultats.
En raison du système de polymérisation de la résine sur la technologie SLA, le laser travaille point par point sur le plateau d’impression. La qualité d’impression en 3D restera donc la même que ce soit au centre du plateau ou sur les bords. Ce qui permet à cette technologie d’obtenir des pièces plus longues jusqu’à 1,50 mètre. Le temps d’impression alloué sera plus long, mais la qualité d’impression restera intacte avec une résolution Z qui peut atteindre jusqu’à 25 microns.
De son côté, la lentille de projection dans la technologie d’impression numérique DLP a pour effet de concentrer les rayons au centre du plateau d’impression et sur les pourtours extérieurs. Ce système de fonctionnement concentre une plus grande énergie de projection sur le centre du plateau. Ce qui peut affecter l’apport en énergie sur les bords de pièces, qui sera alors plus faible. Si avec de pièces larges, il y a risque d’avoir une baisse de qualité. Ce qui fait que cette technologie d’impressions 3D sera plus adaptée pour apporter des précisions lors de la réalisation de pièces complexes de petite taille entre 5 à 10 cm de largeur (selon l’imprimante). L’épaisseur de la couche avec cette technologie peut aller jusqu’à 5 microns, ce qui permet d’obtenir un objet imprimé avec des détails incroyables.
Ainsi, si on veut conserver une bonne qualité d’impression, on peut utiliser l’impression DLP pour fabriquer des pièces de petite taille. En revanche, la technologie SLA permet l’impression en 3D de pièces prototypes plus larges.
Vitesse d’impression des deux systèmes d’imprimantes 3D
On peut également différencier les deux technologies au niveau de la vitesse d’impression 3D. Si vous cherchez une solution d’impression rapide pour exécuter des travaux dans des délais impartis dans votre service d’impression, la technologie 3D DLP est la plus rapide. Le projecteur du DLP permet de durcir la résine en une seule fois, ce qui ne demandera pas plus de temps. Cette méthode d’impression de production est souvent mieux adaptée pour la fabrication de pièces à faible cout.
En revanche, le laser va travailler couche par couche et point par point. Produire des prototypes avec ce dispositif demandera donc un travail plus minutieux et plus long. En plus, le bac à résine de l’imprimante 3D SLA peut être moins profond que celui de l’imprimante DLP. Il n’est pas adapté si vous recherchez une solution de prototypage rapide.
Le volume d’impression et de construction selon la technologie de fabrication
Que ce soit dans la solution d’impression 3D SLA ou dans la technologie de modélisation 3D DLP, le volume d’impressions dépend de la taille du réservoir de la résine liquide. Mais comme déjà annoncé plus haut, la technologie de production de pièces SLA permet de fabriquer des prototypes plus longs en termes de taille, tandis que la technologie DLP permet de réaliser des prototypes plus volumineux en termes d’épaisseur.
L’entretien des imprimantes
Enfin, s’il existe une dernière différence entre une consommable 3D SLA et une imprimante 3D DLP, ce serait au niveau de l’entretien des machines. Les imprimantes DLP sont plus faciles à entretenir, donc leur entretien coûtera moins cher. En revanche, les imprimantes de fabrication numérique SLA seront plus difficiles à entretenir en raison du laser. Mais cela est variable selon le fabricant. Certains fabricants intègrent des systèmes permettant d’entretenir plus facilement le laser du SLA. Quoi qu’il en soit, le nettoyage des imprimantes 3D requiert une certaine expertise. Et cela peut coûter cher.
Maintenant, en termes de prix, les imprimantes DLP sont moins chères que les imprimantes SLA, mais cela dépend aussi des gammes.